Résumé
Le Libéria a réalisé de grands progrès dans la réalisation de ses objectifs de développement social et économique au cours des 15 dernières années. Néanmoins, son processus de transition démocratique n'est pas correctement reflété dans la Constitution nationale. Les tentatives de réforme de la Constitution de 1986 n'ont pas abouti à un consensus public et à une approbation par le biais du quota nécessaire. Le dernier processus de réforme, lancé en 2012, vise à remédier aux goulots d'étranglement du processus de réforme par le biais d'une campagne de sensibilisation et de consultation à l'échelle nationale, inspirée notamment par d'autres pays africains tels que le Ghana et le Kenya.
Défi
Le Libéria a enregistré des progrès impressionnants dans le développement humain depuis sa transition vers la paix et la gouvernance démocratique au début du XXIe siècle. Sa première transition pacifique entre gouvernements élus démocratiquement a eu lieu en 2017. Néanmoins, une réforme de la constitution du pays de 1986 n'a pas fait partie du processus de développement global et les propositions spécifiques de révision de la Constitution se sont multipliées. Lors d’un référendum de 2011, les propositions n’avaient pas reçu l’approbation nécessaire des 2/3 des électeurs. Depuis 2012, un comité de révision de la Constitution nommé par SE Ellen Johnson Sirleaf, président du Libéria entre 2005 et 2017, avait pour objectif de relever les défis posés par un certain nombre de principes fondamentaux et de structures institutionnelles obsolètes fondés sur des consultations préliminaires à l'échelle nationale.
Solution
Le Gouvernement libérien a fait de la réforme constitutionnelle sa priorité et collabore avec le PNUD pour renforcer les capacités nationales dans la mise en œuvre d'un processus d'élaboration de la constitution transparent, impartial, inclusif, participatif et crédible. Dans ce cadre, les responsables libériens ont directement bénéficié des expériences du Kenya et du Ghana, qui ont connu des processus similaires ces dernières années. Le premier processus de réforme constitutionnelle instauré démocratiquement au Ghana a été mis en place en 2010. Conformément à la Constitution Act du Kenya (2008), la réforme constitutionnelle du Kenya a été adoptée par référendum en 2010. Les deux pays ont tenu de vastes consultations publiques sur des questions clés sur l'ensemble de leur territoire. Entre 2014 et 2016, une variété d'interactions et de
deux visites directes ont eu lieu entre des délégations des comités de révision de la constitution (CRC) et d'autres acteurs clés impliqués dans le processus de réforme des trois pays. Les échanges ont renforcé la capacité des différentes institutions participant à ces voyages d’études à se faire connaître, à nouer des partenariats, à tirer des enseignements et à les mettre en pratique au Libéria. Depuis leur retour, par exemple, les membres de la CRC du Libéria ont mené un exercice de consultation publique dans tout le pays, rassemblant les points de vue des citoyens. Plus de 56 000 suggestions ont été recueillies lors de consultations publiques qui ont touché 10 950 Libériens dans 73 districts et la diaspora, ainsi que par le biais d'autres possibilités de contribution (appel à la radio, appel sans frais, visites au siège de la CRC). Les principales suggestions, telles que la réduction de la durée du mandat électoral et le renforcement de la décentralisation, issues d'une majorité des recommandations, ont été regroupées dans un ensemble de propositions soumises au président. Après approbation par le président, ils ont été soumis au Parlement. En novembre 2016, la Chambre des représentants a adopté 7 des 25 propositions qui doivent encore être approuvées par la Chambre du Parlement avant d'être soumises à un référendum public. Les échanges avec le Ghana ont également permis d'intégrer une attention particulière au maintien de l'ordre axé sur le client et au renforcement de la police nationale du Libéria. En 2014 et 2015, dix-sept policiers (13 hommes et 4 femmes) ont été formés au Ghana pendant 8 semaines.
Soutenu par: PNUD
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